Ce concept est mobilisé dans plusieurs disciplines avec des sens voisins, mais différents : physique, écologie, psychologie, économie, sociologie, etc. Il est utilisé à l’origine en physique pour qualifier la résistance d’un matériau à un choc. La résilience qualifie d’abord la capacité d’un système socioécologique à retrouver un nouvel état d’équilibre après une perturbation (Holling, 1973). Mais c’est également la capacité d’un système sociotechnique et socioécologique à se renouveler, se réorganiser, trouver de nouvelles trajectoires pour mieux se prémunir de nouveaux chocs (tels que sécheresse, canicule, crise énergétique, maladies, augmentation brutale et durable du prix des intrants, etc.). La résilience est une manière d'afficher en positif ce que la vulnérabilité présente en négatif. Elle renvoie à différentes notions associées : résistance, flexibilité, stabilité et adaptabilité (Urruty et al., 2016).
Dans IDEA4, le concept de résilience est associé à la propriété « Robustesse » qui englobe ces différentes notions.
Holling C.S., 1973. Resilience and Stability of Ecological Systems, Annual Review of Ecology and Systematics, 4(1) : 1‑23.
Urruty N., Tailliez-Lefebvre D., Huyghe C., 2016. Stability, robustness, vulnerability and resilience of agricultural systems. A review, Agronomy for Sustainable Development, 36(1) : 15.