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Historique

La méthode des Indicateurs de Durabilité des Exploitations Agricoles (IDEA) est une ressource qui illustre de façon concrète les initiatives impulsées par le Ministère de l’Agriculture pour promouvoir l’agriculture durable. Elle s’inscrit dans la logique des actions menées depuis plusieurs années : Plans de développement durable (PDD 1992 des Mesures agri-environnementales du Règlement Européen 2078/92), Actions de transfert et de démonstration de l’expérimentation « Agriculture durable » de l’enseignement agricole public (1994-2002) pilotées par le CEZ-Bergerie nationale de Rambouillet, et le Programme National Agriculture et Développement Durable 2003-2006.

Cette méthode de diagnostic est issue d’une demande de la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche (DGER) du ministère chargé de l’Agriculture, qui, dès 1996, souhaitait mettre à disposition de l’enseignement agricole un outil d’évaluation de la durabilité des systèmes d’exploitation agricole qui soit pertinent, sensible et fiable, tout en étant accessible au plus grand nombre.

La version prototype : 1999

La première version de la méthode IDEA a été créée en 1999, à la demande de la Direction Générale de l'Enseignement et de la Recherche du Ministère de l'agriculture.

Le public cible initial était les enseignants, formateurs et responsables d’exploitations agricoles.

Cet outil pédagogique avait pour but d’enseigner de manière concrête le concept d'exploitation agricole durable et d'être un outil facile d'accès pour analyser, comprendre et progresser vers l’agriculture durable.

La version 1 : 2000

Cette version initiale polyculture-élevage a été co-réalisée par Régis Ambroise (DERF), Michel Barnaud (Institut de l’élevage), André Blouet (ENSAIA), Christian Bockstaller (INRA), Emmanuelle Boudier (Réseau RAD), Jean-Louis Bourdais (CEMAGREF), Brigitte Briel (CEZ - Bergerie nationale), Vincent Briquel (Cemagref), Nicole Chevignard (ENESAD), André Dirand (Legta de Mirecourt), Jean-Goerges Eyermann (Legts de Chateau-Salins), Philippe Girardin (INRA), Michel Jabrin (Parc du Pilat), Christian Mouchet (ENSAR), Philippe Viaux (ITCF), Lionel Vilain (CEZ - Bergerie nationale), Olivier Vilepoux (Legta de Brioude).

Constat et évolution de la méthode vers la version 2

La méthode IDEA, centrée essentiellement sur la polyculture-élevage dans sa première version, ne prenait pas en compte les systèmes de production spécialisés (maraîchage, plantes ornementales, viticulture et arboriculture) pour la dimension agroécologique. La viticulture et l’arboriculture étaient mal évaluées par les indicateurs agroécologiques  et les pistes d’amélioration semblaient peu adaptées aux réalités et contextes spécifiques des cultures pérennes. Cette situation était encore plus nette pour le maraîchage et l’horticulture sous abris qui constituent aujourd’hui des activités de production hautement spécialisées et qui évoluent dans un marché de plus en plus segmenté et soumis à la concurrence mondiale.

Malgré les réserves des concepteurs de la méthode sur la durabilité à long terme des systèmes monospécialisés et / ou sans lien véritable avec le sol, il a semblé important de tenter de répondre à ces attentes qui étaient exprimées aussi bien par les producteurs que par les enseignants, manifestement confrontés à un déficit en outils pédagogiques susceptibles de favoriser des orientations plus soutenables. Pour toute production, il existe en effet nécessairement des voies d’amélioration, capables de combiner efficacité économique et réduction des coûts écologiques, et, de ce point de vue, la demande d’un outil de diagnostic adapté aux productions très spécialisées était légitime et recevable. Pour cette raison, sous l’impulsion de la DGER, deux sous-groupes de travail pilotés par le CEZ-Bergerie nationale de Rambouillet, avec l’appui du groupe de suivi IDEA, ont repris la méthodologie initiale pour intégrer les spécificités de ces productions spécialisées. La deuxième version a résulté de ce travail en intégrant les caractéristiques propres aux cultures pérennes (arboriculture et viticulture), ainsi qu’aux productions légumières et florales de plein champ et sous abris.

La version 2 : 2002

La Version 2 a été publiée en 2002.

Le conseil scientifique de la version 1, mené par Lionel Vilain, a été enrichi avec un groupe de travail arboriculture / viticulture et un groupe de travail horticulture / maraîchage / pépinière.

Constat et évolution de la méthode vers la version 3

Cependant, la période 2003-2007 a montré que les secteurs du maraîchage et de l’horticulture ne s’étaient pas approprié l’outil contrairement à la filière viticole pour laquelle l’outil a été largement utilisé. Aussi, dans un souci de simplification, les items spécifiques au maraîchage et à l’horticulture ont été supprimés de la troisième version datant de 2008. De plus, cette nouvelle version s’est enrichie par l’expérience acquise et les nombreux retours de terrain parvenus depuis sa première publication. La nouvelle version d’IDEA (2008) propose également plusieurs améliorations dans la formulation ou la pondération d’un certain nombre d’indicateurs.

La version 3 : 2008

La version trois est éditée en 2008 sous la présidence de Lionel Vilain.

Les membres du conseil scientifique étaient : Philippe Girardin (INRA), Christian Mouchet (AgroCampusOuest), Philippe Viaux (Arvalis – Institut du végétal), Lionel Vilain (FNE), Frédéric Zahm (Cemagref).

L’animation et le développement ont été réalisées par Jean-Pierre Debrosses, François Mathey et Kévin Boisset (EPN Rambouillet) et Brigitte Le Houérou (Cempama-AgroCampus et DRAF Bretagne).

Vers la version 4...

  • Un nouveau contexte institutionnel :  le plan agroécologique pour la France (2013). Ce plan, lancé par le ministre de l’Agriculture, a pour objectif d’encourager les modes de production performants à la fois sur le plan économique et sur le plan environnemental. L’ensemble des dimensions de l’exploitation, et au-delà des filières et des territoires, doivent être abordées globalement et de manière articulée.
  • Une méthode qui a besoin d’évoluer à l’aune des retours d’expérience, des avancées scientifiques, des enjeux sociétaux…